Lire un arbre généalogique

Lire un arbre généalogique

Lire un arbre généalogique demande un peu de concentration. Au delà de l’émerveillement tout relatif à découvrir un nombre incalculable d’ancêtres et de dates, il convient souvent de prendre un peu plus de temps et d’attention pour y déceler des histoires d’hommes et de femmes.

De Yves à Yvette, 13 générations en 385 années

Pour construire l’arbre ci-dessous, je suis parti de ma mère, Yvette Cotty, pour arriver au premier « Cotty* » recensé, le prénommé Yves né vers 1546. Au delà de François 1er, il est impossible de retrouver des actes écrits sauf pour les ancêtres qui s’inscrivent dans la grande Histoire.

J’ai reporté également tous les conjoint(e)s ainsi que tous les frères et sœurs que j’ai trouvés. J’obtiens alors un arbre à 83 individus pistés dans les archives en ligne ou via les bases de données du Centre généalogique du Finistère.

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De la Bretagne à la Normandie

Les Cotty sont avant toutes choses Bretons ou plus exactement et exclusivement Finistériens et localisés sur trois villes : Morlaix (Ploujean), Plouézoc’h et Plougasnou. Le premier Cotty voyageur est Jean Marie qui épouse Marie Jeanne Huet à Morlaix en 1874 et filent au Havre en Normandie pour la naissance de leur fils Fernand Jean Francis, le 11 septembre 1875. C’est mon arrière-grand-père maternel (Sosa 12**).

Voilà pour les grandes lignes de l’histoire de la famille, lignée, clan des Cotty. Il convient ensuite de se pencher plus en détails sur certains individus ou sur certaines caractéristiques comme la même profession, en un même lieu de toute une famille. Il faut d’ailleurs que je me documente sur l’importance de la manufacture des tabacs à Morlaix qui a fait vivre mes ancêtres, leurs frère et leurs oncles sur 3 générations !

Puis j’ai découvert une histoire un peu dure sans que j’en connaisse les causes. Elle s’est déroulée à la fin du règne de Louis XIV.

L’année 1708

Hervé Cotty – Sosa 768 :

C’est le petit dernier d’une fratrie de 10 en comptant sa demi-sœur qui a 26 ans quand lui voit le jour le 1er septembre 1676 à Plouézoch.
À 27 ans, Il se marie le 15 février 1703 à Plougasnou avec Anne Allain. Une année passe et le premier enfant arrive, c’est une petite Marguerite suivie rapidement de Yves en 1704 et des jumeaux Jean et Jeanne en 1708.

Et puis, je ne sais pas quel mauvais sort s’abat sur sa famille mais l’année 1708 est particulièrement cruelle.

Les jumeaux naissent le 3 janvier puis Jeanne meurt le 9 janvier, son frère Jean décède le lendemain le 10, ils n’auront vécu que 6 et 7 jours.
Puis son épouse Anne décède à son tour le 16 janvier à 31 ans et dix jours plus tard c’est sa première fille Marguerite âgée de 4 ans qui décède le 26 janvier.
En moins d’un mois, il perd sa femme et trois de ses enfants. Il ne lui reste plus qu’un seul fils, Yves. Il a tout juste 2 ans et c’est mon Sosa 384.

Hervé ne reste veuf cependant que 7 mois et épouse en seconde noce Perrine Féat, le 13 août 1708. De cette union naît une petite Marie en 1709 puis Anne en 1712, Jacquette en 1714 et Louise en 1718. Que des filles !
C’est à l’âge de 45 ans que finalement Hervé COTTY meurt à Plougasnou. Heureusement pour moi, le petit Yves a survécu à tout ça et a perpétué la lignée de cette branche.

Hervé COTTY
N° Sosa :
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Père :
Mère :

Apprendre à lire un arbre généalogique

Vous ne regarderez plus jamais un arbre généalogique comme avant, enfin c’est ce que je vous souhaite. Apprendre à lire un arbre généalogique permet de remarquer des singularités dans les dates, les noms, les lieux et de découvrir des histoires particulières au sein d’une grande saga qu’est l’histoire de votre famille.

Une autre histoire : un ancêtre joueur


*Cotty : J’ai conservé une seule orthographe pour plus de clarté mais « Cotty » s’écrira aussi avec un seul « t » ou « Cozti » ou « Le Couty » ou bien encore « En Cotty » selon les époques et les curés.

 

** Sosa : La numérotation de Sosa-Stradonitz est une méthode de numérotation des individus utilisée en généalogie permettant d’identifier par un numéro unique chaque ancêtre dans une généalogie ascendante. Vous êtes le numéro 1, votre père le 2, votre mère le 3, les grand-parents 4,5,6,7, etc.

 

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