Il y a 311 ans, le 25/10/1707 se marièrent à Doudeville (Seine-Maritime) Jean #RIDEL (Sosa 256) et Marthe #DORÉ (Sosa 257). Jean est le dernier ancêtre connu portant mon nom. Je n’ai pas encore déchiffré les actes disponibles #Genealogie #1J1Ancetre …
Et je me suis aperçu que tout ce que je voulais dire sur cet ancêtre débordait largement du format Twitter même avec 280 caractères.
Jean Ridel est le plus ancien ancêtre connu portant mon nom de famille. Je n’ai pas encore trouvé ni le temps ni la force de déchiffrer les registres d’état civil pour remonter encore plus loin dans le temps. Sur certaines pages, l’encre y est totalement délavée !
Il serait né entre 1680 et 1681 à Doudeville mais depuis que je côtoie d’autres généalogistes sur Twitter, je ne crois plus à la véracité de l’âge de 63 ans annoncé sur son acte de décès.
Je profite de l’occasion pour demander si quelqu’un peut m’aider à compléter ma transcription de cet acte de mariage du 25 octobre 1707. (On peut cliquer sur l’image pour une plus grande taille)
3E 0099 – 1700-1710 – Doudeville – 132/174 – Mariage RIDEL Jean & DORÉ Marthe
Le 25 octobre an 1707 après les fiançailles et publications
des bans par trois différents fois sans empêchements Moy
x Alexandre vicaire de ce lieu xxx dans cette église
Jean Ridel et Marthe Doré et xxx
xxx par paroles de x conjoint au mariage xxx
Suivent :
la marque de Marthe Doré ;
la marque de Jean Ridel ;
la signature de Louis Doré ;
la signature de Pierre Ridel ;
la signature de Charles x ;
la signature de Jean x (Hamel ?).
À noter la mention verticale dans la marge des noms des mariés, ce qui je crois, est assez inhabituel.
Et puis qui peuvent être ce Pierre Ridel et ce Louis Doré ? Les pères respectifs des mariés ? J’ai de grands doutes car les parents à cette époque, ont la fâcheuse habitude de décéder avant le mariage de leurs enfants. En plus, ils signent alors que les mariés ne savent pas. C’est très étrange d’avoir des parents plus éduqués que leurs progénitures.
En tous cas, cette signature est la plus ancienne trace « palpable » du passage de ma lignée Ridel sur cette terre ! Peut-être que finalement c’est ce Pierre, le dernier ancêtre connu. En tous cas ça vaut la peine d’écrire un billet de blog 🙂
#1J1Ancetre : Sur Twitter chaque jour, je participe au hashtag #1J1Ancetre et aussi au #1J1Collateral. On poste au jour anniversaire, le nom, le lieux et l’intitulé de l’évènement d’une personne de son arbre. Certains joignent comme moi la photo de l’acte d’état civil mais on peut poster aussi une photo de la maison de l’ancêtre, ou une carte de France, etc.
En mettant à jour mon arbre généalogique « Charlemagne – Ridel », je me suis aperçu que je m’étais trompé de filialisation pour Hugues Capet. Sa mère n’est absolument pas Rohaut du Maine ce qui était bien pratique pour remonter à Charlemagne et en plus elle cumulait les ascendances carolingienne et robertienne.
Je me suis tout simplement trompé d’épouse pour Hugues le Grand, père de Hugues Capet qui s’est marié successivement :
en 914 avec Rohaut du Maine, fille de Roland comte du Maine ;
en 926 ou 927 avec Eadhild de Wessex ;
en 937 ou 938 avec Hedwige de Saxe ;
en 949 avec Raingarde de Dijon (c’est son authentique prénom).
La mère de Hugues Capet est la troisième, Hedwige de Saxe et n’est pas une descendante du grand Charlemagne.
Pendant quelques minutes, je découvrais que Charlemagne n’était pas mon ancêtre. Ça ne remplaçait pas « le prestige » d’un Hugues Capet ou d’un Hugues 1er, d’un Robert II le Pieux, d’un Henri 1er, d’un Philippe 1er, d’un Louis VI le Gros, d’un Louis VII le Jeune ou d’un Philippe Auguste, d’un Louis VII le Lion, voire même d’un Saint Louis. Sans parler du prestige d’être un héritier du premier des Bourbons ! J’étais tout désappointé et inconsolable.
Et puis, hourra !
Le grand-père du grand-père de la mère de Hugues le Grand, Béatrice de Vermandois, est un descendant de Charlemagne. #PépéPower
Comme quoi en généalogie, mieux vaut re-re-re-re-vérifier ses sources plutôt deux fois qu’une. J’avais bien vérifié le bas de mon arbre, l’embranchement entre mes nobliaux en fin de parcours et mes roturiers argentés mais le haut de l’arbre c’était bien plus compliqué que prévu notamment pour ne pas se tromper d’épouse.
Alors c’est non sans émotion que je vous présente, l’arbre d’ascendance (corrigé) de mon grand-père Georges Ridel jusqu’à Charlemagne.
Lire un arbre généalogique demande un peu de concentration. Au delà de l’émerveillement tout relatif à découvrir un nombre incalculable d’ancêtres et de dates, il convient souvent de prendre un peu plus de temps et d’attention pour y déceler des histoires d’hommes et de femmes.
De Yves à Yvette, 13 générations en 385 années
Pour construire l’arbre ci-dessous, je suis parti de ma mère, Yvette Cotty, pour arriver au premier « Cotty* » recensé, le prénommé Yves né vers 1546. Au delà de François 1er, il est impossible de retrouver des actes écrits sauf pour les ancêtres qui s’inscrivent dans la grande Histoire.
J’ai reporté également tous les conjoint(e)s ainsi que tous les frères et sœurs que j’ai trouvés. J’obtiens alors un arbre à 83 individus pistés dans les archives en ligne ou via les bases de données du Centre généalogique du Finistère.
De la Bretagne à la Normandie
Les Cotty sont avant toutes choses Bretons ou plus exactement et exclusivement Finistériens et localisés sur trois villes : Morlaix (Ploujean), Plouézoc’h et Plougasnou. Le premier Cotty voyageur est Jean Marie qui épouse Marie Jeanne Huet à Morlaix en 1874 et filent au Havre en Normandie pour la naissance de leur fils Fernand Jean Francis, le 11 septembre 1875. C’est mon arrière-grand-père maternel (Sosa 12**).
Voilà pour les grandes lignes de l’histoire de la famille, lignée, clan des Cotty. Il convient ensuite de se pencher plus en détails sur certains individus ou sur certaines caractéristiques comme la même profession, en un même lieu de toute une famille. Il faut d’ailleurs que je me documente sur l’importance de la manufacture des tabacs à Morlaix qui a fait vivre mes ancêtres, leurs frère et leurs oncles sur 3 générations !
Puis j’ai découvert une histoire un peu dure sans que j’en connaisse les causes. Elle s’est déroulée à la fin du règne de Louis XIV.
L’année 1708
Hervé Cotty – Sosa 768 :
C’est le petit dernier d’une fratrie de 10 en comptant sa demi-sœur qui a 26 ans quand lui voit le jour le 1er septembre 1676 à Plouézoch.
À 27 ans, Il se marie le 15 février 1703 à Plougasnou avec Anne Allain. Une année passe et le premier enfant arrive, c’est une petite Marguerite suivie rapidement de Yves en 1704 et des jumeaux Jean et Jeanne en 1708.
Et puis, je ne sais pas quel mauvais sort s’abat sur sa famille mais l’année 1708 est particulièrement cruelle.
Les jumeaux naissent le 3 janvier puis Jeanne meurt le 9 janvier, son frère Jean décède le lendemain le 10, ils n’auront vécu que 6 et 7 jours.
Puis son épouse Anne décède à son tour le 16 janvier à 31 ans et dix jours plus tard c’est sa première fille Marguerite âgée de 4 ans qui décède le 26 janvier.
En moins d’un mois, il perd sa femme et trois de ses enfants. Il ne lui reste plus qu’un seul fils, Yves. Il a tout juste 2 ans et c’est mon Sosa 384.
Hervé ne reste veuf cependant que 7 mois et épouse en seconde noce Perrine Féat, le 13 août 1708. De cette union naît une petite Marie en 1709 puis Anne en 1712, Jacquette en 1714 et Louise en 1718. Que des filles !
C’est à l’âge de 45 ans que finalement Hervé COTTY meurt à Plougasnou. Heureusement pour moi, le petit Yves a survécu à tout ça et a perpétué la lignée de cette branche.
Vous ne regarderez plus jamais un arbre généalogique comme avant, enfin c’est ce que je vous souhaite. Apprendre à lire un arbre généalogique permet de remarquer des singularités dans les dates, les noms, les lieux et de découvrir des histoires particulières au sein d’une grande saga qu’est l’histoire de votre famille.
*Cotty : J’ai conservé une seule orthographe pour plus de clarté mais « Cotty » s’écrira aussi avec un seul « t » ou « Cozti » ou « Le Couty » ou bien encore « En Cotty » selon les époques et les curés.
** Sosa : La numérotation de Sosa-Stradonitz est une méthode de numérotation des individus utilisée en généalogie permettant d’identifier par un numéro unique chaque ancêtre dans une généalogie ascendante. Vous êtes le numéro 1, votre père le 2, votre mère le 3, les grand-parents 4,5,6,7, etc.
Un arbre agnatique ou lignée agnatique reprend l’ascendance mâle d’une personne, celle qui transmet le patronyme à ses enfants à la différence d’une lignée cognatique qui reprend uniquement les épouses ou mères d’une personne.
J’ai mis à jour mon arbre à partir de mon père jusqu’à la huitième générations en l’élargissant aux épouses, à la fratrie et demi-frères et demi-sœurs. En bleu foncé mes ancêtres avec en blanc les épouses et les fratries puis en nuances de gris on trouve les autres collatéraux.
« Les collatéraux » n’est pas un terme péjoratif, il désigne simplement les personnes représentées dans un arbre généalogique qui ne sont pas des ancêtres. En clair, ils auraient très bien pu ne pas naître que vous existeriez quand même.
On aperçoit notamment mon ancêtre joueur, Adrien Guillaume Ridel qui n’a pas de photographie.
Quand nous avons ouvert l’album de photo de mes grand-parents paternels, force était de constater que du père de mon grand-père, on ne savait pas grand chose. Mon arrière-grand-père (Sosa 8*), Adrien Guillaume Ridel, né en 1872 à Rouen est mon ancêtre joueur.
Nous n’avions même pas de certitude sur une photo qui pourrait bien lui correspondre. C’était d’autant plus curieux que nous avions plusieurs photographies de son épouse, mon arrière-grand-mère et une autre de son propre père mais de lui, aucune photographie légendée.
Qui était donc Adrien ?
Louis RIDEL – père d’Adrien mon ancêtre joueurJuliette DELISLE – épouse d’Adrien RIDEL mon ancêtre joueur
On sait dans la famille, qu’il a possédé une grosse maison bourgeoise à Perruel dans l’Eure (le Château) et qu’il a perdu tout son héritage en jouant aux courses de chevaux. Il y a en effet à 25 km un hippodrome aux Andelys. Nous avons une photographie du château issu de l’album familial et la mémoire de mes tantes pour le retrouver. La maison existe toujours, un haut mur de brique ceinture la propriété. Je n’ai pas réussi à prendre une photographie même avec une tata de 80 ans qui me tenait et me poussait pour que je me maintienne en équilibre sur le mur !
Le château – Le Mesnil-Perruel
Cet homme a déménagé un nombre affolant de fois, je lui connais 11 adresses différentes en 59 ans. Nous sommes donc bien loin du modèle idéal d’ancêtre (du point de vue d’un généalogiste amateur) qui n’aurait pas changé de ville depuis sa naissance et ce jusqu’à sa mort et qui aurait épousé une femme de cette même paroisse.
Il n’est évidemment pas du modèle habituel rencontré dans mon arbre généalogique, des journaliers, vignerons et autres laboureurs à n’avoir jamais été plus loin que les limites de leurs terres de labeur.
Le livret de famille
Jusqu’à très récemment, on ne connaissait ni sa date de décès ni son lieu d’inhumation. En vrai, l’information était dans le livret de famille que j’ai récupéré dernièrement. C’est vraiment incroyable que mes tantes ne l’aient pas vu avant moi. C’est comme si tout faisait en sorte que le mystère de cet aïeul demeure. Elles pensaient même qu’il était décédé à Rouen ce qui m’a valu une grosse conjonctivite à m’user les yeux sur les pages et les pages des actes d’état civils en ligne, pour rien car c’est finalement dans l’Eure qu’il est mort.
C’était écrit dessus !
La fiche matricule
Grâce à cette fiche matricule, j’ai eu la confirmation qu’il ne restait pas en place contrairement au modèle idéal de l’ancêtre casanier. Tous ses changements d’adresse ont été consignés pendant sa période de mobilisation.
Outre le fait qu’il ait participé à la Grande guerre et à défaut de photo d’identité, on y trouve sa description physique :
Cheveux et sourcils : châtains
Yeux : gris
Front : ordinaire
Nez : fort
Bouche : moyenne
Menton : pointu
Visage : ovale
Taille : 1,69 m (mon grand-père était petit ainsi que mon père et ses frères et sœurs)
Son itinéraire
I) Rouen (Seine-Maritime)
1872 ; naissance au 41, place du Vieux-Marché à Rouen. Il naît dans le café dont son père est le propriétaire. Ce café existe toujours aujourd’hui.
II) Rouen (Seine-Maritime)
1892 ; il habite chez ses parents : 43, rue des Carmes, il est garçon épicier ; fiche matricule. Cette adresse a été détruite lors des bombardements alliés en 1944.
1893 ; il habite : 6, rue du Vieux-Palais à Rouen, garçon épicier, au décès de son frère Albert. Cette adresse a été détruite lors des bombardements alliés en 1944.
III) Perruel (Eure)
1893 ; fiche matricule. 1896 ; recensement où il figure avec Alexandre Hulat, 29 ans, jardinier ; Albert Lahalle, 43 ans, domestique ; Maria Tinel épouse Lahalle, 44 ans, cuisinière. Adrien Ridel est lui recensé à 21 ans comme le chef de maison. Curieusement dans ce recensement, je ne trouve pas ses parents et je n’ai pas réussi à localiser l’adresse exacte. Les recensements se font par quartier et par numéro de maison et pas par adresse postale.
1898 ; fiche matricule. 1899 ; mariage avec Juliette Delisle. Lui habite toujours à Perruel probablement dans le château avec ses parents et elle demeure dans un immeuble bourgeois au 1, rue des Petits pères à Paris dans le 2e arrondissement.
IV) Ry (Seine-Maritime)
1899 ; fiche matricule. Logiquement il quitte la demeure familiale pour s’installer à quelques kilomètres du château. 1900 ; naissance de son fils Marcel. 1901 ; naissance de son fils René. 1901 ; il est grainetier au décès de son père Louis Adrien (dit « P’tit Louis » parce qu’il était petit).
V) Perruel (Eure)
1902 ; naissance de sa fille Marguerite et fiche matricule. On comprend qu’il a dû hériter du château ou du moins il y rejoint sa mère avec femme et enfants.
VI) Darnétal (Seine-Maritime)
1903 ; 85, rue de Longpaon ; fiche matricule. Et là, il a du faire faillite car avec sa femme et ses trois enfants, il emménage dans une petite maison en bordure de route.
VII) Rouen (Seine-Maritime)
1904 ; 43, rue de Lessard ; fiche matricule.
VIII) Les Andelys (Eure)
1905 ; Grande rue ; Il est employé de commerce à la naissance de son fils Georges, mon grand père ; fiche matricule.
IX) Mantes-la-Ville (Yvelines)
1906 ; recensement avec son épouse Juliette ; fiche matricule. 1907 ; naissance/décès de sa fille Raymonde. 1910 ; naissance de sa fille Madeleine.
X) Rouen (Seine-Maritime)
1928 ; il est employé de commerce au mariage de son fils Georges mon grand-père et y habite au 21, avenue du Mont Riboudet.
XI) Bernay (Eure)
1931 ; décès ; livret de famille
La photo
Tout le monde s’accorde à dire qu’il ressemble vraiment beaucoup à mon grand-père et moi aussi pour l’avoir connu. Donc cet homme sur la photo est bien de la famille. La photographie a été prise par un photographe professionnel à Mantes. Assez rapidement, j’ai trouvé un Étienne Asselin photographe installé à Mantes-la-jolie, spécialisé dans les portraits « carte de visite ». Le problème c’est qu’il a cédé son atelier en 1891 et à cette date mon ancêtre joueur n’avait que 19 ans. Ce n’est donc pas le portrait d’Adrien Guillaume Ridel mon bisaïeul. Le mystère de mon arrière-grand-père, mon ancêtre joueur, reste donc entier !
Mes tantes ont finalement retrouvé une photo de lui et de son épouse, posant devant leur graineterie à Ry dans l’Eure. Est écrit sur le fronton les noms des trois associés : Goudemare, Ridel (mon AGP) et Delisle (mon AGM).
*La numérotation de Sosa-Stradonitz est une méthode de numérotation des individus utilisée en généalogie permettant d’identifier par un numéro unique chaque ancêtre dans une généalogie ascendante. Vous êtes le numéro 1, votre père le 2, votre mère le 3, les grand-parents 4,5,6,7, etc.
Jean de Salazar est un mercenaire espagnol célèbre originaire de la Biscaye dans le Pays basque espagnol. Il appartenait à la bande d’écorcheurs de Rodrigue de Villandro, guerrier espagnol noble du Moyen-Âge pendant la Guerre de Cent ans.
Il suivit en 1428 l’étendard de Jeanne d’Arc au siège d’Orléans occupé par les Anglais. Il la suivra partout dans toutes ses batailles jusqu’au sacre du roi Charles VII à Reims. À la suite de quoi, il s’installa dans le sud de la France et se mit au service de grands seigneurs comme Georges de la Trémoïlle, prononcé [trémouille] ce qui casse un peu la magie du titre.
Georges de la Trémoïlle lui donnera alors pour services rendus, une fille bâtarde naturelle à épouser, Marguerite, Dame de Saint-Fargeau. Ils se marièrent le 31 octobre 1441 à Sully-sur-Loire. Ils eurent quatre enfants dont toute la descendance prit par la suite grand soin de s’enorgueillir de cet aïeul célèbre.
Mon ancêtre espagnol, Jean de Salazar, succomba à d’atroces brûlures le 12 novembre 1479 soit deux ans après avoir été blessé lors du siège qu’il soutint à Gray, en 1477 pour le compte du roi Louis XI.
C’est par la branche de La TRÉMOÏLLE que ma généalogie remonte à Charlemagne ce qui n’est point déshonorant. Mais ce n’est pas la seule branche, d’autres sont à retrouver notamment parce que les nobles se sont tous mariés entre cousins à une époque ou à une autre.
Je viens de découvrir dans mon arbre généalogique une petite bifurcation et qui est aussi un petit raccourci pour remonter jusqu’à Charlemagne. Je m’étais concentré dans mes recherches et dans le travail de vérification et de recoupement uniquement sur la branche des de BIENCOURT et finalement en remontant celle des de BELLOY, je découvre que les deux se recoupent 160 ans auparavant.
En 1604, sous le règne d’Heni IV, Thezeus de BELLOY (Sosa 10176) qui ouvre la branche des seigneurs de Saint-Martin ; chevalier, échanson du Roi, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, capitaine au régiment de Navarre, se maria par contrat avec Louise de BIENCOURT (Sosa 10177).
En 1761, sous le règne de Louis XV, Claude Nicolas de BELLOY (Sosa 318) ; chevalier, seigneur et patron des terres et seigneuries de Provemont, de Fissancourt, de Chauvincourt, de Neufville, de Bonnemare et autres lieux, officier au régiment des Bourbon infanterie, le descendant direct du dit Thezeus, se maria avec Rose Jeanne de BIENCOURT (Sosa 319).
La dite Rose est quant à elle, la descendante de Charles de BIENCOURT (Sosa 2552) ; chevalier, seigneur de Biencourt, en partie de Gamache, de Poutrincourt, de Chauvincourt, de Guibermenil, de Vercourt et autres lieux, conseiller, maître d’hôtel ordinaire du Roi, chevalier de son ordre, écuyer de la grande écurie et commandant son académie, qui est aussi le frère de la dite Louise de BIENCOURT mariée un siècle et demi auparavant à l’ancêtre du de BELLOY.
J’ai fait une infographie car c’est tout de suite plus clair en image.
Je m’attends à trouver d’autres croisements et d’autres embranchements similaires et je vous tiens au courant.
Pour voir tous les descendants direct de Charlemagne jusqu’à mon Grand-père paternel c’est par ici : On descend tous de C.
Les intitulés des titres et autres fonctions sont issues du Nobiliaire de Ponthieu et de Vimeu, de René marquis de Belleval.
La première fois que j’ai eu affaire à la mention « de père et de mère inconnus » c’est avec Sophie LÉONIE (Sosa 53) la grand-mère de mon arrière-grand-mère maternelle ça m’a vraiment attristé et je réalisais soudain qu’une branche complète de mon arbre généalogique disparaissait.
Elle a été trouvée exposée (sic) à la porte de l’Hospice général de Dieppe en Seine-Maritime le 14 avril 1821. Elle est probablement née quelques jours plutôt mais cette information et les raisons de son abandon sont définitivement perdues.
Est-elle le fruit d’une union adultérine ? Est-elle une bouche de trop à nourrir ? On ne le saura jamais.
Toujours est-il que je suis resté perplexe devant le mot « Exposée » c’est le terme employé sur son acte de baptême. J’ai fait des rapides recherches et j’ai découvert l’existence des tours d’abandon. Non pas une tour mais un tour comme un plateau tournant. D’ailleurs au Brésil et au Portugal on les appelle les « rodas dos expostos » (« roues pour les exposés »). L’autre hypothèse qui expliquerait l’utilisation de cet adjectif c’est qu’il permettait d’éviter au bébé l’exposition aux intempéries et aux aléas de la rue.
Les tours d’abandon
Vers 1800, plusieurs villes mettent en place des tours d’abandon. Il s’agit d’un guichet tournant installé dans la façade des hospices. On déposait le nouveau né sur un plateau tournant puis on sonnait une cloche pour avertir le personnel de l’hospice.
Tour de l’Hospice général de Rouen – Par Velvet [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html)En France, saint Vincent de Paul fait aménager le premier tour à Paris en 1638. Ils sont légalisés par un décret impérial du 19 janvier 1811 et à leur apogée ils étaient au nombre de 251 dans toute la France. On en trouvait dans les hôpitaux, dont l’Hôpital des Enfants-Trouvés de Paris. Un mouvement favorable à leur suppression se développe dans les années 1830. Le nombre d’enfants abandonnés se comptant en dizaines de milliers chaque année, les tours d’abandon sont fermés en 1863 et remplacés par des « bureaux d’admission » où les mères pouvaient laisser leurs enfants de manière anonyme tout en recevant des conseils. La loi du 27 juin 1904 abolit définitivement les tours d’abandon.
Une miraculée
Toujours est-il que mon aïeule Sophie LÉONIE est une miraculée car la mortalité enfantine des enfants abandonnés au début du xixe siècle est considérable. L’essor industriel contraint les ouvriers à un travail intensif et ce dès le plus jeune âge. La malnutrition et l’alcoolisme engendrent des enfants fragiles qui succomberont pour la plus part de méningite ou de tuberculose.
Elle eut finalement une vie assez brève, elle est décédée le 14 avril 1876 à Meulers en Seine-Maritime à l’âge de 51 ans. Elle s’est mariée à 23 ans avec Jacques Hippolyte FOURÉ (Sosa 52) et je lui ai trouvé sept enfants.
Qui aurait pu imaginer que 142 ans après sa mort quelqu’un penserait à elle ?
Le jeune secrétaire de mairie de Colombiers, canton de Gorron département de la Mayenne (aujourd’hui Colombiers-du-Plessis) était un officier d’état civil zélé mais aussi un véritable héros.
Il s’agit de François Louis Gourdier né le 23 novembre 1811 à Colombiers et il a reconstitué de son écriture fine et lisible les tables des naissances et des mariages de sa commune sur plus de deux siècles.
Il explique en préface l’utilité de son registre :
« Propre à faire connaître la généalogie de chaque famille qui se sont reproduite en cette commune. ».
Un brin littéraire, il précise :
« L’expérience fait connaître, Que l’attention fait naître, Par l’homme un tel ouvrage, Qu’on ne peut consulter, Sans y rendre hommage, L’auteur sans si tromper, Dit qu’il est difficile d’apprécier
Le prix qu’il devrait en retirer. »
Il ajoute enfin un peu plus loin avec une inquiétude vive :
« Je prie avec insistance ceux qui vivront quand j’aurai fini mes jours, particulièrement mes proches parents, de vouloir bien faire bonne garde, de cet ouvrage, qui devra leur rappeler le souvenir de mon existence et s’il est possible de continuer, ce que j’ai commencé, ce qui sera toujours utile à la société, par cette raison, je ne saurai trop en recommander la conservation. »
Et il sera entendu, ses tables nous sont parvenues au delà de sa mort qui survint en 1867 à l’âge de 55 ans. Il aura été entretemps maire de Colombiers pendant 19 années. Ironie de l’histoire, il mourra célibataire sans descendance.
Les tables qu’il a reconstituées concernent les naissances de 1615 à 1860 et les mariages de 1625 à 1860.
François Louis Gourdier a fait un travail monumental. Sans doute le travail d’un officier d‘état civil très zélé qui stoïquement note que : « Pendant l’effervescence de la Révolution, les registres de l’état civil furent tenus d’une manière peu régulière. ».
Il a recherché alors tous les registres tenus clandestinement par « les prêtres qui pendant ce temps là se cachaient. ». Il s’inquiète enfin des erreurs qu’il aurait pu commettre en raison d’une mauvaise traduction des actes d’état civil tenus en latin.
Dans sa signature, il imbrique sa date de naissance pour qu’on ne le confonde sans doute pas avec un autre Gourdier ou plus certainement pour que l’on n’attribue pas son énorme travail de recherche, de traduction et de compilation à un autre.
Qu’il en soit remercié infiniment.
Malheureusement, je n’ai pas encore trouvé de cousinage avec lui alors que mes Gourdier à moi sont de Saint-Denis-des-Gatines à seulement 10 km de Colombiers-du-Plessis. C’est en cherchant d’autres ancêtres que je suis tombé sur cette préface extraordinaire.
9 Français de souche sur 10 descendent de Charlemagne, ce n’est pas moi qui le dit mais les mathématiques et c’est l’avis de nombreux généalogistes et historiens. Pour faire simple vers l’an 800 on aurait mathématiquement entre 70 milliards et 1000 milliards d’ancêtres possibles alors que la population estimé en France à cette époque n’est que de 8 millions d’individus. Voir infographie sur mon site Facilitateur d’image.
Et donc, je descends moi aussi de Charlemagne ! J’ai découvert que la branche de la mère de mon grand père paternel Juliette Delisle (Sosa 9), se plugguait sur celle des rois carolingiens et capétiens. Et ce en filiation directe et non pas par cousinage.
J’ai retrouvé les actes des ancêtres issus de la noblesse jusqu’au mariage de Louis Charles de BETTENCOURT (Sosa 638) avec Marie Jeanne de MAUVIEL (Sosa 639) daté du 23 avril 1731 à Gamaches-en-Vexin dans l’Eure. Ensuite, j’ai reconstitué la filiation à partir du travail de généalogistes et d’historiens en recoupant à chaque fois les informations. Il y a des petites erreurs sur les dates ou les titres complets mais jamais sur la filiation.
La dernière représente de cette branche noble de mon arbre est Jeanne Helmina de POINTEL (Sosa 39) qui s’est mariée avec un honorable roturier et fortuné épicier, Pierre Jean Philippe MOULIN (Sosa 38) le 6 juin 1843 à Paris.