Mon grand-père en photo
Aujourd’hui, il y a 32 ans, le 5 décembre 1986 décédait à Clères (Seine-Maritime) Georges Maurice Valentin #RIDEL (Sosa 4) à l’âge de 81 ans. Il était tourneur sur métaux, ouvrier d’usine et a eu 11 enfants avec Jeanne Constance Augustine #BOULEAU (Sosa 5).
C’est comme ça, qu’habituellement, je rédige en 280 caractères maximum, ma contribution journalière au hashtag #1J1Ancetre sur Twitter. À chaque date anniversaire de naissance, de mariage ou de décès d’un ancêtre, on publie un petit post de souvenir, de mémoire comme un petit clin d’œil aux ancêtres.
Sauf que là, il s’agit de mon grand-père paternel et je trouve que c’est un peu court comme clin d’œil, alors je vais publier ici quelques photos de mon grand-père prises bien avant ma naissance. Je n’avais que 22 ans quand il nous a quitté.
Mon grand-père
Alors non, je n’ai pas eu un grand-père à la Marcel Pagnol avec les chants des cigales en fond sonore. Pépé, c’est ainsi qu’on l’appelait, s’était installé dans une maison d’une cité ouvrière dans la banlieue rouennaise comme cela se faisait à cette époque. Il n’était pas non plus un grand-père gâteau, il y avait des tontons et des tatas pour ça.
Lui, il était le patriarche, le chef de famille et tout le monde s’installait autour de lui mais pas pour l’écouter. Non, il n’était pas bavard. Je ne m’en suis vraiment rendu compte que très récemment avec mes tantes qui m’ont révélé qu’il était très avare en paroles sur sa propre histoire.
Par contre, il était bien le chef, nous les petits enfants, nous étions 15, n’avions pas le droit de parler à table. Nous étions dans les années 70 et malgré le vent de liberté qui soufflait au dehors, je n’ai pas été décoiffé par cette tempête et encore moins autour de sa table.
Pas de pépé sans mémé, elle n’était pas la chef mais tout tournait autour de ses besoins, son confort et son assiette. Ça peut paraître réducteur mais en fait non, c’était une affection pour ainsi dire toute dévote. À cette époque, j’avais une dizaine d’années et tout s’organisait en fonction d’elle sous le haut patronage silencieux et bienveillant de mon grand-père.
Pêcheur
C’était le temps des congés payés et il emmenait toute sa tribu en camping au bord de la mer sur la côte d’Albâtre. La légende raconte que certains ont fait les 60 km à vélo ! Toujours est-il qu’il s’est constamment entouré de ses 9 enfants pour ses virées que ce soit à la mer, à la campagne, ou en forêt à la cueillette des baies sauvages.
Chef indien
Mon grand-père très jeune a quitté le domicile familial pour faire sa vie et faire un peu son foufou. C’est du moins ce que l’on raconte à propos de cette photo que j’adore. Mon pépé en jeune chef indien ! C’est lui à gauche sur la photo. C’est « terrible » de découvrir son grand-père en déconneur le visage barbouillé alors que jusqu’à la découverte de cette photo, il était l’image même de l’autorité personnifiée et respectée.
Jardinier
Sa première passion aura été le jardin. Il se prédestinait à devenir jardinier et suivait une formation pour y parvenir. La vie en a décidé autrement, il deviendra tourneur sur métaux en usine mais il aura toujours par la suite cultiver des légumes dans son potager derrière sa maison.
Enfant
De son enfance, on ne sait pas grand chose sauf qu’il a été élevé chez une nourrice. Son père (mon ancêtre joueur) était propriétaire d’une maison bourgeoise dans l’Eure et menait manifestement un grand train de vie. Sans doute un peu trop car il aura perdu tout ses biens immobiliers à cause de son addiction aux courses de chevaux.
Alors voilà, ici s’achève le rapide portrait en photos de Georges Maurice Valentin Ridel. Cela fait 32 ans qu’il est décédé et ça me ramène forcément à la disparition soudaine de mon père en 2011. Et curieusement ou pas, je pourrai faire pratiquement le même mini portrait de mon père que celui de mon grand-père. Il n’était pas très bavard non plus. Je suis l’exception !