Le blasonnement

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Le blasonnement

L’uniformisation

Alors, je me suis lancé dans l’uniformisation des blasons présents dans mon arbre. J’avais utilisé comme tout le monde via Internet et son moteur de recherche bien connu, les illustrations en ligne qui me semblaient « justes ». Résultat, j’ai une très grande disparité dans les formes des écus, des couleurs et des motifs.

J’ai donc consulté le projet Wikipédia d’harmonisation des blasons et je m’y suis fié à 100 %. Mais ça c’était avant que je ne cherche les blasonnements corrects. Le blasonnement décrit la constitution du blason avec un vocabulaire dédié. Par exemple pour le blason rouge avec la bande jaune ci-dessous, le blasonnement est : De gueules à la fasce d’or.

Blason de Jauche : De gueules au fasce d'or
Jauche

Les couleurs principales utilisées en héraldique sont :

  • les métaux, composés essentiellement de l’or (jaune) et de l’argent (blanc) ;
  • les émaux, composés essentiellement de l’azur (bleu), du gueules (rouge), du sable (noir), du sinople (vert) et du pourpre (violet).

Les sources

L’héraldique a été étudiée, décrite un nombre incalculable de fois. Il est donc difficile de trouver un ouvrage unique de référence absolue. Une référence unique pour la construction du blason et une référence unique de l’inventaire de tous les blasons, ça n’existe tout simplement pas.

Le blasonnement

Ensuite il faut rentrer dans les détails du blasonnement pour attribuer le bon blason au bon ancêtre. J’ai commencé à chercher plus sérieusement sur les premiers comtes de Luxembourg présents dans mon arbre, qui descendent des comtes de Limbourg.

La fiche Wikipedia donne le blasonnement suivant pour les comtes de Luxembourg : Burelé d’argent et d’azur de dix pièces au lion rampant de gueules, couronné, armé et lampassé d’or, la queue fourchue et passée en sautoir.

Sauf qu’il s’agit du blason de Henri VI de Luxembourg et non celui du comté du Luxembourg. La queue du lion fourchue et passée en sautoir, c’est à dire qui se croise, est la marque de Henri VI. Ensuite ses descendants l’ont adopté. Mais les premiers comtes comme Henri V avait une queue simple.

Blason de Luxembourg : burelé d'argent et d'azur, au lion de gueules brochant, armé, lampassé et couronné d'or
Henri V de Luxembourg
Blason de Henri VI de Luxembourg : burelé d'argent et d'azur, au lion de gueules brochant, la queue fourchée et passée en sautoir, armé, lampassé et couronné d'or
Henri VI de Luxembourg

La forme de la queue du lion fourchue passée en sautoir est à ne pas confondre avec celle de la queue simplement fourchue. Au début, je ne voyais pas la différence et j’étais induit en erreur par des fiches Wikipédia et autres mal formulées ou mal respectées.

Ci-dessous, le blason des comtes de Monfort avec un lion à queue fourchue.

blason de Montfort : De gueules au lion d'argent à la queue fourchée
Monfort

Ci dessous, le blason des seigneurs de Bruyères avec un lion à queue fourchue, nouée et croisée ! D’or, au lion de sable, la queue fourchée, nouée et passée en sautoir.

Blason de Bruyères : D’or, au lion de sable, la queue fourchée, nouée et passée en sautoir
Bruyères

 

Un autre détail hyper important dans le blasonnement à base du lion rampant : les couleurs portées par les griffes et la langue, s’il a une couronne ou pas. Il est armé et lampassées d’or quand les griffes et la langue sont jaune comme pour celui du Luxembourg et sans couleur pour celui de Monfort.

Une fois qu’on a trouvé le bon blason qui correspond à son ancêtre, il faut prendre en compte le fait que durant sa vie, l’ancêtre a très bien pu porter successivement plusieurs blasons. C’est le cas, lorsqu’il devient seigneur d’un domaine en plus du sien après un mariage, une prise de guerre, etc.

Ma règle pour le moment est de lui attribuer le dernier ou le plus prestigieux des blasons. Je ne gère pas du tout les dates des titres dans Geneanet sûrement qu’un jour j’y reviendrais…

Et puis ensuite, j’attribue, sûrement à tort, aux descendants le blason choisi pour l’ancêtre. Il arrive que certains fils s’émancipent du blason paternel en appliquant une brisure. C’est le cas par exemple pour Gérard comte de Durbuy, frère de Henri V de Luxembourg.

Blason comte de Durbuy :
Durbuy

En travaillant mes blasons autour des premiers comtes du Luxembourg, je me suis aperçu que le lion était décliné de toutes les manières possibles, on l’a vu précédemment avec les trois formes de queue, simple, fourchue et fourchue en sautoir, avec des griffes, une langue de couleurs et portant ou pas une couronne. Mais aussi le fond de l’écu qui est parfois simple, parfois meublé.

Vous aussi, je parie, que vous n’aviez pas fait attention à toutes ces petites différences ? 😉

Mon plan de travail dans cette recherche de blasonnement

Plan de travail - blasonnement

Ci-dessous la liste des blasons que j’ai redessinés lors de cette recherche de blasonnement.

D'or au lion d'azur, armé et lampassé de gueules
Roucy
Blason de Flandre Hainaut : D'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules
Flandre Hainaut
Blason de Namur : D’or au lion de sable armé et lampassé de gueules; à une bande de gueules
Namur
Blason de Beaujeu : D'or au lion de sable armé et lampassé de gueules, brisé d'un lambel de cinq pendants du même.
Beaujeu
Blason de Beaugé : D’azur au lion d’hermine
Beaugé
Blason de Brabant : De sable, au lion d'or, armé et lampassé de gueules.
Brabant
Blason de Limbourg : Argent au lion rampant de gueules, armé et lampassé d’or.
Limbourg
blason de Waleran III de Limbourt : D’argent au lion rampant de gueules, queue fourchée, armé et lampassé d’or et couronné de même
Waleran III de Limbourt
Blason de Sarrebruck : d'azur semé de croisettes recroisetés au pied fiché d'or au lion d'argent, armé, lampassé et couronné d'or brochant sur le tout
Sarrebruck
Blason de hollande : D’or au lion de gueules armé et lampassé d’azur
Hollande
Blason de Châteauvillain : Un écusson de gueules à un lion d'or semé de billettes du même
Châteauvillain
Blason de Bourbon Dampierre : d'or au lion de gueules accompagné de huit coquilles d'azur
Bourbon Dampierre
Blason d'Avesnes : Écartelé: en 1 et 4 d'or au lion de sable armé et lampassé de gueules, qui est de Flandre; en 2 et 3 d'or au lion de gueules armé et lampassé d'azur, qui est de Hollande
Avesnes Hainaut
Blason de Luxembourg : burelé d'argent et d'azur, au lion de gueules brochant, armé, lampassé et couronné d'or
Henri V de Luxembourg
Blason de Henri VI de Luxembourg : burelé d'argent et d'azur, au lion de gueules brochant, la queue fourchée et passée en sautoir, armé, lampassé et couronné d'or
Henri VI de Luxembourg
Blason comte de Durbuy :
Durbuy
Blason de Fiennes : D'argent au lion de sable armé et lampassé de gueules
Fiennes
Blason de Bournonville : De sable, au lion d'argent, armé, lampassé & couronné d'or, la queue fourchée passée en sautoir
Bournonville

La page de tous mes blasons à télécharger librement

La page du projet Wikipedia

Généalogiste amateur

@ Abate Ferrero di Lavriano [Public domain]

Généalogiste amateur

Je participe depuis sept mois sur Twitter à la commémoration d’un ancêtre du jour. À la date anniversaire du jour de sa naissance, de son mariage ou de sa mort, on rédige succinctement un petit tweet augmenté d’un hashtag #1J1Ancêtre (1 jour 1 ancêtre) ou #1J1Collateral (1 jour 1 collatéral) pour les frères, oncles, neveux et cousins d’un ancêtre.

Chacun ensuite peut illustrer son tweet par une photo de l’ancêtre en question ou par l’image de l’acte, d’un arbre généalogique, d’une carte postale du lieu, ou bien encore d’un plan de situation. Parce que ne nous voilons pas la face, la lecture de ces tweets est aussi enthousiasmante que celle d’un arbre généalogique sur 12 générations qui ne soit pas le notre. #LOL

Exemple de tweet #1J1Ancetre

Ceci dit, je lis tous les #1J1Ancêtre car on peut tomber sur un ancêtre commun et rencontrer un cousin en ligne, découvrir un ancien métier, un prénom chelou, des lieux inconnus et parfois on y lit des anecdotes cocasses, insolites, rigolotes, macabres, funestes, etc.

Pour ne pas ennuyer la poignée de fidèles qui suivent le #1J1Ancêtre, j’essaye d’humaniser le plus possible mon tweet en remplaçant par exemple une date de mariage par l’âge des mariés, la mention de deux frères par leurs prénoms, etc.

Exemple type Cerfa :

Il y a 192 ans, le 24/8/1827 à Bretteville-sur-Odon (14) décédait Frédéric Jules #HAMELET fils d’Exupère #HAMELET et de Jeanne Marie #CAILLOUET. Il était né le 2/1/1771 et s’était marié le 16/11/1790 à Bretteville-sur-Odon avec Marie Catherine #REVEL. #Genealogie #1J1Ancetre

Même exemple en plus « humain » :

Il y a 192 ans, le 24 août 1827 à Bretteville-sur-Odon dans le Calvados, décédait Frédéric Jules #HAMELET meunier de 56 ans. Il laisse veuve Marie Catherine #REVEL marié avec à l’âge de 19 ans, elle en avait 21. #Genealogie #1J1Ancetre

Les ancêtres récents

Ça c’est pour les ancêtres « classiques » pour lesquels on découvre leurs histoires via les registres d’états civils (les NMD – Naissance-Mariage-Décès) ou paroissiaux (les BMS – Baptême-Mariage-Sépulture ) ou via les actes notariés, les relevés de cadastre et les recensements de population. La liste est loin d’être exhaustive. Certains sont en ligne d’autres sont consultables sur place aux archives.

Parfois aussi, on s’appuie sur le travail de transcription de spécialistes. Car à moins d’être diplômé en paléographie et être latiniste, il y a  peu de chance de trouver par hasard l’acte de baptême d’un ancêtre qui aurait vécu avant 1700.

Dans tous les cas, on source ses données. Je m’y contrains aujourd’hui. Chose que je ne faisais pas lorsque je n’étais qu’un jeune Padawan généalogiste. Je notifiais juste le nom de la personne référente pour y revenir plus tard…

L’acte ci-dessous est celui du baptême de Maurice Cotty du 3 mars 1624 à Ploujean dans le Finistère. Il est écrit en latin, complètement inexploitable pour moi. Comme je suis adhérent au Centre généalogique du Finistère, je savais qu’il fallait chercher Mauritius et pas Maurice.  J’ai donc pu identifier cet acte. J’ai fait confiance à ceux qui m’avaient précédé.

L’acte suivant est celui du mariage de Michel Farouault et de Mathurine Renoult daté du 15 juillet 1606. J’ai juste réussi à déchiffrer les noms mais pour le reste je ne sais pas. Pour trouver cet acte, je me suis appuyé sur les recherches fructueuses de généalogistes plus aguerris que moi. J’ai encore fait confiance.

Les ancêtres historiques

Et puis, il y a les ancêtres lointains qui appartiennent parfois à la grande Histoire. Les recherches généalogiques ne peuvent plus se faire via le parcours précédemment décrit. Il faut s’en référer aux travaux des historiens et autres chercheurs.

Il se trouve que deux familles originaires du Ponthieu (la Somme) de très ancienne noblesse se sont croisées sur mon arbre, déployant des branches nobles et royales qui remontent ainsi jusqu’à Charlemagne et Rollon, mes deux ancêtres favoris. Il s’agit des familles de #BIENCOURT et de #BELLOY.

Pour retrouver ses ancêtres historiques, je me suis appuyé sur des bases de données en ligne. La plus connue et la plus controversée est Wikipedia qui est constamment mise à jour pour le meilleur et pour le pire. Son seul défaut serait qu’elle n’existât point.

Pour les familles nobles, il y a la base Roglo. Elle aussi est mise à jour mais surtout les fiches des individus sont souvent commentées et sourcées. Et au grand jamais, je ne me suis appuyé sur ces immenses arbres de généalogie en ligne que l’on peut trouver sur Geneanet.

Bref, je recoupe les informations que je trouve sur les deux bases pour mettre à jour mon arbre. J’essaye dans la mesure de mes compétences de renseigner la vérité la plus vraisemblable. Par contre, je me coltine la saisie de toutes les dates antérieures à 1582 en calendrier Julien. Il me semble que je m’approche plus de la vérité en procédant de cette manière.

Comme nous avons à faire à des nobles, je recoupe encore les informations à l’aide des Nobiliaires et autres dictionnaires de la noblesse qui sont également consultables en ligne. Il n’est pas rare que je trouve trois dates différentes pour un même événement. Je saisis alors « vers année » au lieu d’une date « exacte ».

Et donc, aujourd’hui j’ai posté sur Twitter mes contributions au #1J1Ancetre. Thomas Ier de Savoie dit le Gibelin est mort ce jour là. Il était comte de Savoie, comte de Maurienne et un marquis d’Italie. En consultant sa fiche Wikipedia, je (re)découvre qu’il était tombé raide dingue amoureux de Béatrice de Genève. Je le note sur mon tweet fidèle à ma mission d’humaniser un peu ces tweets commémoratifs.

Las !

Un généalogiste plus chevronné que moi s’émeut que je puisse faire confiance aux bases grand-public. Mais surtout, il tique sur l’amour attribué aux protagonistes de cette histoire. Je me sens misérable et je regarde de plus près de quoi retourne cette embrouille.

Sur la fiche Wikipedia de Thomas, il est écrit que c’est à l’occasion d’une fête qu’il rencontre la fille du comte de Genève. C’est sourcé et on l’a vu, c’est important de mentionner les sources ! Et des souces sur sa fiche, il y en a pléthore !

Cité par Bertoni, I Trovalori d’Ilalia, Modène, 1915, p. 8. Texte extrait de : Charles-Albert Cingria, La fourmi rouge et autres textes, L’Âge d’Homme, , 221 p. (ISBN 978-2-82510-669-3, lire en ligne [archive]), p. 176.

Après je comprends qu’on puisse encore mettre en doute cette vérité, là. Sans doute existe t-il des ouvrages qui mentionnent une toute autre histoire. Mais là, on a à faire à des batailles de spécialistes. Je ne suis qu’un généalogiste amateur et ces querelles là ne me sont pas parvenues.

Mais en y réfléchissant bien, qui était témoin de la scène dans la chambre entre le père et le fils ? Fake news ? Difficile de statuer en effet.

Ceci dit,  il est tout aussi difficile de prouver que cette scène n’a pas eu lieu. 😉

En tous les cas, je remercie mon contradicteur sur Twitter car j’ai vraiment cru avoir commis un crime. Et puis j’ai réfléchi un peu plus loin. Que savons nous du passé ? Que savons nous exactement de la vie intime de nos ancêtres, qu’ils soient nobles ou paysans ?

Quand on connaît la facilité de l’être humain à travers l’Histoire avec un « H » majuscule très précisément, pour manipuler, intriguer, calculer, mentir, trahir mais aussi d’aimer, de protéger, de sauver,  bref de vivre, je doute très fort que nous détenions la vérité vraie.

Et pourquoi pas ?

 

 

 

La double vie d’un ancêtre

Généagraphe imprimer arbre généalogique - la double vie d'un ancêtre

La double vie d’un ancêtre ou un ancêtre imposteur ?

L’imposteur

J’ai un problème avec un ancêtre. Il s’agit de Charles Clair Labarre qui pour moi a mené une double vie même si cela semble assez improbable jusqu’à preuve du contraire.

Charles se marie à Croixdalle en Seine-Maritime avec Marie Rose Hébert en 1806 puis  arrive le premier bébé ; Marie Anne Rose en 1807. Jusqu’ici tout va bien, on va dérouler la liste des naissances qui vont arriver tranquillement mais sûrement toutes les années suivantes.
Et puis, je découvre qu’il s’est marié une deuxième fois en 1808, dans une autre ville à Villy-le-Bas (Villy-sur-Yères)  située à 30 km de Croixdalle avec Marie Madeleine Levasseur.


Je ne trouve pas ça si affolant que ça au départ mais normalement la première épouse au minima doit être décédée pour pouvoir enchaîner sur un autre mariage, c’est une règle de base.
Et bah non !
Elle ne décédera qu’en 1856.
Je vérifie les actes de mariage et sur les deux actes figure bien la même date de naissance du dit Charles Clair Labarre : le 12/9/1781 à Val-du-Roy et la mention des deux mêmes parents : Pierre Labarre et Marie Dupont.
Et bien sûr, j’ai retrouvé son acte de baptême à la date donnée et au lieu dit.

Généagraphe imprimer arbre généalogique - la double vie d un ancêtre - acte de baptême

Les enfants

Je me suis donc lancé dans la recherche de tous les enfants issus de ces deux  mariages pour y trouver d’éventuels indices explicatifs sur ce doublon insolite.

Avec la première épouse Marie Rose Hébert, ils auront ensemble 8 enfants en 20 ans.

  • Marie Anne Rose, née le 12/09/1807 à Croixdalle
  • Joséphine, née le 17/12/1809 à Croixdalle
  • Jean Charles, né le 7/4/1812 à Croixdalle
  • Charles Clair, décédé le 2/07/1814 à l’âge de 8 mois à Croixdalle
  • Marie Catherine, née le 3/02/1815 à Croixdalle
  • Marguerite Pulchérie, décédée le 17/01/1818 à l’âge de 10 mois à Croixdalle
  • Jean Jacques Nicolas, né le 12/11/1818 à Croixdalle
  • Auguste, né le 10/02 /1827 à Croixdalle

Avec la seconde épouse Marie Madeleine Vasseur, ils auront ensemble 7 enfants en 16 ans.

  • Jean Baptiste, né vers 1805 (témoin du mariage de son frère Charles)
  • Marie Catherine, née le 14/04/1810 à Cuverville
  • Aimable Firmin, né le 14/03/1811 à Cuverville
  • Charles Martin, né le 18/09/1812 à Avesnes-en-Val
  • Marie Adélaïde, née le 25/06/1814 à Cuverville
  • Pierre Victor, né le 15/12/1818 à Cuverville
  • Marie Catherine, née le 19/10/1821 à Cuverville

Il se pourrait qu’il y ait d’autres naissances mais curieusement les registres de 1824 à 1830 ne sont pas en ligne.

Sur tous les actes de naissance sans exception aucune, avec la seconde épouse, il déclare ne pas savoir signer.  Pour l’une, il habite bien à Croixdalle et pour l’autre à Cuverville.
Sur tous les actes, il est déclaré journalier pour les deux familles et devient terrassier à partir de 1840 pour le premier ménage.

L’homonymie

Je commence à imaginer que je me fais des films et qu’il s’agit de deux Charles Clair Labarre bien différents, il s’agit d’un cas d’homonymie. Bon et puis il y a la distance de 30 km qui sépare les deux épouses…
Mais quand même, je l’aurais plus facilement accepté s’il s’était appelé Jean ou François mais le second prénom, Clair, qui a donné bien du fil à retordre aux officiers d’état civil, est assez rare.

Le décès

Je cherche son acte de décès et là ça part complètement en vrille !
Je trouve un premier acte de décès d’un Charles Clair Labarre, journalier, fils de Pierre Labarre et de Marie Dupont, décédé à Avesnes, le 21/12/1853. Jusqu’ici tout va bien, un sans faute. Mais il est déclaré marié à une Marie Parot complètement inconnue jusqu’à là! Le déclarant est un fils qui dit s’appeler Clair que je n’ai pas retrouvé dans les registres. Sans doute est-il né entre la période où les registres ne sont pas en ligne.

Je trouve ensuite un second décès d’un Charles Clair Labarre, terrassier, décédé à Croixdalle le 20/06/1856 et les déclarants sont ses deux fils Jean Jacques Nicolas et Auguste. Tout correspond au couple Labarre / Hébert.
Mais, il y a un mais magistral noté dans la marge !

Le rectificatif

Suivant jugement rendu par le tribunal civil de Neufchâtel le treize mai courant, l’acte ci contre a été rectifié en ces termes :
Le tribunal ordonne que l’acte de décès de Labarre père inscrit sur les registres de l’état civil de la commune de Croixdalle à la date du vingt mai mil huit cent cinquante six sera rectifié en ce sens que les prénoms Charles Clair donnés au décédé y seront remplacés par ceux de Jean Jacques.

Généagraphe imprimer arbre généalogique - la double vie d un ancêtre - acte de décès rectificatif

Avec ce rectificatif, ça devient compliqué mon histoire. Car la note ne dit pas clairement que tous les registres de la ville de Croixdalle sont concernés mais seulement celui de ce décès. Et quand bien même ce serait le cas pourquoi les deux fistons ont signé un acte sur lequel était inscrit des mauvais prénoms de leur père ?

Tout s’explique, enfin presque !

Et puis, j’ai trouvé l’explication grâce à Geneanet où un membre a noté la présence d’un acte rectificatif en 1861 (4 pages) dans le registre de Croixdalle expliquant qu’un frère de Charles Clair Labarre, le prénommé Jean Jacques lui avait pris ses prénoms. On n’a pas d’explication sur ses raisons et motivations qui l’ont poussé à le faire. Et l’acte de décès de 1856 a été rectifié avec les bons prénoms.

C’est grâce au projet de mariage de l’un de ses fils, Auguste, qui devait justifier du décès de son père que l’embrouille a été découverte et la rectification a été faite sur l’acte de décès.

Le véritable Charles Clair Labarre est donc bien né le 12/09/1781 à Val-du-Roy (Villy-le-Bas), s’est marié avec Marie Madeleine Levasseur à Val-du-Roy le 4/07/1808 et est décédé le 21/12/1853 à Avesnes. C’est mon Sosa 108.

Charles Clair LABARRE
N° Sosa :
Voir la fiche
Père :
Mère :

Le frère imposteur, usurpateur, Jean Jacques Labarre est né le 18/05/1780 à Val-du-Roy,  s’est marié avec Marie Rose Hébert à Croixdalle le 25/11/1806 et est décédé le 20/05/1856 à Croixdalle. Curieusement, les actes de naissance de ses enfants et son acte de mariage de cet usurpateur n’ont pas été rectifiés.

Jean Jacques LABARRE
N° Sosa :
Voir la fiche
Père :
Mère :

C’est une sacré histoire tout de même ! Qu’est ce qui peut bien pousser un individu à utiliser les prénoms de son frère pendant toute sa vie ? Il aura menti tout le temps et ce n’est pas le cas du nom d’usage différent du nom de baptême qui est lui tout à fait « normal ». Sans doute l’explication vient qu’ils ne devaient pas trop s’aimer dans cette famille car je n’ai trouvé aucun parrain, marraine, témoin issu de la famille notifié sur les actes d’état-civil. Tous sont des amis !


On dira que le mauvais nom de l’épouse de Charles Clair Labarre mentionné sur son acte de décès n’est juste qu’une broutille par rapport à tout ce qui précède. Marie Parot à la place de Marie Rose Hébert c’est sensiblement la même chose finalement.

Épilogue

Je me suis frotté à cette énigme car j’avais remarqué, à l’occasion d’un #1J1Ancetre, qu’il y avait un croisement familial autour des Labarre. J’ai gratté un peu et je suis tombé sur cet usurpateur.

Cette branche est bien rigolote pour un généalogiste, mon Sosa 110, Pierre Beaurain a eu une fille qui s’est mariée avec Pierre Victor Labarre,  un fils du vrai Charles Clair Labarre. Et ce même Pierre Beaurain a eu une seconde épouse Marie Anne Rose Labarre qui elle, est une des filles du faux Charles Clair Labarre. C’est rigolo hein ! Et cette Marie Anne Rose avait déjà un fils naturel, Nicolas Labarre avant de se marier. Pourquoi faire simple ?

Généagraphe imprimer arbre généalogique - la double vie d un ancêtre - épilogue
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Mon grand-père en photo

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Mon grand-père en photo

Aujourd’hui, il y a 32 ans, le 5 décembre 1986 décédait à Clères (Seine-Maritime) Georges Maurice Valentin #RIDEL (Sosa 4) à l’âge de 81 ans. Il était tourneur sur métaux, ouvrier d’usine et a eu 11 enfants avec Jeanne Constance Augustine #BOULEAU (Sosa 5).

C’est comme ça, qu’habituellement, je rédige en 280 caractères maximum, ma contribution journalière au hashtag #1J1Ancetre sur Twitter. À chaque date anniversaire de naissance, de mariage ou de décès d’un ancêtre, on publie un petit post de souvenir, de mémoire comme un petit clin d’œil aux ancêtres.

Sauf que là, il s’agit de mon grand-père paternel et je trouve que c’est un peu court comme clin d’œil, alors je vais publier ici quelques photos de mon grand-père prises bien avant ma naissance. Je n’avais que 22 ans quand il nous a quitté.

Mon grand-père

Alors non, je n’ai pas eu un grand-père à la Marcel Pagnol avec les chants des cigales en fond sonore. Pépé, c’est ainsi qu’on l’appelait, s’était installé dans une maison d’une cité ouvrière dans la banlieue rouennaise comme cela se faisait à cette époque. Il n’était pas non plus un grand-père gâteau, il y avait des tontons et des tatas pour ça.

Lui, il était le patriarche, le chef de famille et tout le monde s’installait autour de lui mais pas pour l’écouter. Non, il n’était pas bavard. Je ne m’en suis vraiment rendu compte que très récemment avec mes tantes qui m’ont révélé qu’il était très avare en paroles sur sa propre histoire.

Par contre, il était bien le chef, nous les petits enfants, nous étions 15, n’avions pas le droit de parler à table. Nous étions dans les années 70 et malgré le vent de liberté qui soufflait au dehors, je n’ai pas été décoiffé par cette tempête et encore moins autour de sa table.

Pas de pépé sans mémé, elle n’était pas la chef mais tout tournait autour de ses besoins, son confort et son assiette. Ça peut paraître réducteur mais en fait non, c’était une affection pour ainsi dire toute dévote. À cette époque, j’avais une dizaine d’années et tout s’organisait en fonction d’elle sous le haut patronage silencieux et bienveillant de mon grand-père.

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Le mariage à Rouen de Georges Ridel et de Jeanne Bouleau, le 23 juin 1928

Pêcheur

C’était le temps des congés payés et il emmenait toute sa tribu en camping au bord de la mer sur la côte d’Albâtre. La légende raconte que certains ont fait les 60 km à vélo ! Toujours est-il qu’il s’est constamment entouré de ses 9 enfants pour ses virées que ce soit à la mer, à la campagne, ou en forêt à la cueillette des baies sauvages.

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Mon grand-père de retour de pêche à pied sur la côte d’Albâtre

Chef indien

Mon grand-père très jeune a quitté le domicile familial pour faire sa vie et faire un peu son foufou. C’est du moins ce que l’on raconte à propos de cette photo que j’adore. Mon pépé en jeune chef indien ! C’est lui à gauche sur la photo. C’est « terrible » de découvrir son grand-père en déconneur le visage barbouillé  alors que jusqu’à la découverte de cette photo, il était l’image même de l’autorité personnifiée et respectée.

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Mon grand-père en chef indien – à gauche sur la photo – clic pour voir + grand

Jardinier

Sa première passion aura été le jardin. Il se prédestinait à devenir jardinier et suivait une formation pour y parvenir. La vie en a décidé autrement, il deviendra tourneur sur métaux en usine mais il aura toujours par la suite cultiver des légumes dans son potager derrière sa maison.

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Mon grand-père, jeune homme jardinier – à gauche sur la photo

Enfant

De son enfance, on ne sait pas grand chose sauf qu’il a été élevé chez une nourrice. Son père (mon ancêtre joueur) était propriétaire d’une maison bourgeoise dans l’Eure et menait manifestement un grand train de vie. Sans doute un peu trop car il aura perdu tout ses biens immobiliers à cause de son addiction aux courses de chevaux.

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Mon grand-père enfant – assis dans l’herbe à droite sur la photo

Alors voilà, ici s’achève le rapide portrait en photos de Georges Maurice Valentin Ridel. Cela fait 32 ans qu’il est décédé et ça me ramène forcément à la disparition soudaine de mon père en 2011. Et curieusement ou pas,  je pourrai faire pratiquement le même mini portrait de mon père que celui de mon grand-père. Il n’était pas très bavard non plus. Je suis l’exception !


Georges Maurice Valentin RIDEL
N° Sosa :
Voir l arbre
Père :
Mère :

On ne choisit pas ses ancêtres

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On ne choisit pas ses ancêtres

J’ai commencé mes recherches sur ma généalogie dans les années 80, je n’avais même pas 20 ans. C’était l’époque du courrier rédigée à la main auquel je joignais une enveloppe timbrée pour la réponse. J’envoyais  le tout aux mairies, je ne connaissais pas encore l’option des archives départementales.

Je réclamais une copie de l’acte et parfois les employés des mairies m’envoyaient à la place, des extraits d’acte de naissance, mariage et décès. J’ai rangé tous ces documents dans un classeur dans des pochettes plastifiées et puis je suis parti construire ma vie d’adulte. Au passage, c’était une très mauvaise idée la pochette plastique car l’encre se décolle du papier pour adhérer au plastique.

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Trente cinq ans plus tard, je reprends mes recherches avec un regard tout neuf et bien différent sur mes ancêtres et avec des outils tout neufs également. La numérisation des archives départementales de l’état civil, des plans du cadastre, des registres matricules, etc. nous facilite bien la vie ainsi que la publication des arbres en ligne, le partage des sources aussi, encore que la tendance soit à la monétisation du travail fait parfois par des bénévoles…

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Un regard bienveillant

Il y a 35 ans, je cherchais juste mes ascendants directs car c’était plus facile pour moi que de me perdre avec les frères et sœurs, les oncles et les cousins et les remariages. J’étais en quête de célébrités, je cherchais des ancêtres illustres ! Ce n’est que très récemment que j’ai découvert ma filiation à Charlemagne. Aujourd’hui mon regard est tout autre, je suis plus intrigué par leurs conditions de vie voire de survie que du sang royal qui coule dans leurs veines.

Les épreuves de toutes les guerres, civiles, religieuses, mondiales, des famines, des maladies, de la pauvreté, des révolutions civiles et industrielles, des deuils, des enfants morts en bas âge, des parents inconnus, des hivers rigoureux, des récoltes perdues, toutes ces épreuves nos ancêtres les ont traversées, les uns avec panache, d’autres par hasard et encore d’autres aussi par des procédés moins nobles.

Dans nos arbres se côtoient : des riches ; des bandits ; des nobles ; des journaliers ; des rois ; des bourgeois ; des pauvres ; des ouvriers ; des chevaliers ; des assassins ; des soldats ; des paysans ; des tisserands ; des marquis ; des bâtards, et je trouve ça assez admirable de les voir tous se côtoyer virtuellement à travers les siècles et les territoires.

Focus sur un ancêtre

De cette masse, je vous invite à vous concentrer sur un seul de vos ancêtres. En choisir un au hasard et penser que lui mort, toute sa descendance et donc votre modeste personne s’évanouiraient dans le néant. Vertigineux ! Cet ancêtre, s’il n’a eu aucun mérite ni châtiment à naître à cette époque là, dans ce lieu là, aura dans toute son humanité traverser son temps avec ses joies, ses peines, ses croyances, ses peurs aussi.

Les territoires

Le lieu de naissance, c’est la grande loterie de la chance ou pas de naître en occident, en orient, sur une île, dans une grande ville ou dans un petit village. Il se trouve que mes ancêtres (connus à ce jour) sont tous nés en France à l’exception notable des quelques rois et autres nobles.

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Oui oui celui qui est décédé à Tunis c’est bien Saint Louis 😉

Et quand je parle de la France c’est un abus de langage car à la mort de Charlemagne, elle n’existe pas encore, on parle de la Francie occidentale (royaume de Charles le Chauve), de la Francie médiane (royaume de Lothaire) et de la Francie orientale (royaume de Louis le Germanique) qui deviendra l’Allemagne. Alors de mon point de vue, la notion même de Français de souche me paraît bien relative et un brin surexploitée de nos jours.

La géométrie de la France même plus récemment dans le temps est très variable. Qui saurait me dire si des ancêtres nés sous la première République  dans les départements comme : Deux-Nèthes, Jemappes, Sambre-et-Meuse, Meuse-Inférieure, Mont-Tonnerre, sont bien bel et bien français ? J’ai lu dernièrement lors de la commémoration de l’armistice de 1918 que certains ancêtres ont enfilé l’uniforme allemand alors que de l’autre côté des cousins revêtaient celui de la France.

La barrière de la langue

Nous pensons souvent aux choses que l’on pourrait bien raconter à nos ancêtres si d’aventures le voyage dans le temps nous était familier. Mais saurions-nous nous faire comprendre ? Rien n’est moins sûr ! Les patois, les dialectes, les langues régionales ont régné  en maître avant l’uniformisation du langage officiel du royaume de France. Et on doit saluer le travail des curés, prêtres et autres vicaires qui devaient traduire en latin puis en français les déclarations de leurs ouailles.

Voir ce lien extraordinaire vers l’atlas sonore des langues régionales de France. Il suffit de cliquer sur le point d’une ville et de monter le son pour entendre la même fable d’Ésope racontée en normand, en breton ou en flamand, etc. C’est un bon moyen de se rapprocher par ce média totalement inattendu, de ses ancêtres.

La religion omniprésente, incontournable

À propos des curés, nous devons bien replacer dans leur contexte la place de la religion dans la vie de nos ancêtres et bien mesurer qu’elle ne peut aujourd’hui, en 2018, y trouver la même importance. Tous les actes de la vie de nos ancêtres étaient balisés par l’Église via l’église du village. Pour les baptêmes, les fiançailles et les mariages et bien sûr pour les inhumations. Mais pas seulement, les cloches sonnaient l’heure des prières mais aussi, j’ose l’écrire, celle des pauses déjeuner et celui du coucher.

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Savoir signer

Aujourd’hui en France, il subsiste encore une faible partie de la population (7%) qui ne sait ni lire n’écrire. Mais autrefois seuls les nobles, les bourgeois et les membres de l’Église avaient accès à l’éducation. Tous les autres travaillaient à la seule force de leurs bras pour nourrir leur famille, pour se vêtir et pour avoir un toit. Parfois certains de nos ancêtres, pas forcément éloignés, savaient juste signer leur nom.

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L’enseignement de la généalogie

Au regard de qui nous descendons, dans la diversité des situations sociales et géographiques, nous sommes amenés à réfléchir sur notre relation aux autres. Nous devrions, nous les généalogistes amateurs ou professionnels, être enclins à beaucoup plus d’ouverture envers nos concitoyens qu’ils soient différents de nous, qu’ils soient sans domicile fixe, employés de bureau, startupeurs, ouvriers, fonctionnaires, chefs d’entreprise ou millionnaires.

L’enseignement que nous délivre nos recherches en généalogie c’est qu’il suffit d’un simple coup du sort pour se retrouver de tel ou tel côté de la barrière sociale ou de celui de la frontière qui nous sépare des autres pays. Comme on ne choisit pas ses ancêtres, on ne choisit pas notre héritage et on devrait être beaucoup plus clément envers les autres héritiers que nous côtoyions.

 

 

Les arbres familiaux

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Les arbres familiaux

À partir de mes quatre grands-parents, j’ai construit quatre arbres familiaux ascendants en l’élargissant aux frères et sœurs et aux épouses :

  • la branche paternelle et maternelle de mon père, les RIDEL et les BOULEAU ;
  • la branche paternelle et maternelle de ma mère, les COTTY et les HAMELET.

Ce qui est amusant, c’est que l’on peut comparer et trouver de grandes différences entre les traits principaux de ces quatre familles qui finalement ont réussis à se rencontrer malgré des origines géographiques différentes et des métiers différents :


Les arbres sont cliquables

Les RIDEL sont devenus des commerçants au XIXe siècle après avoir été des toiliers et des tisserands. Ils sont fidèles à la Seine-Maritime depuis toujours à l’exception notable de mon ancêtre joueur qui fera une escapade dans l’Eure voisine.

Ridel : Le nom est fréquent en Normandie (76, 27). On trouve l’équivalent Rideau dans l’Indre-et-Loire, la Vendée et la Vienne (variantes : Rideaud, Rideaux, 17, 37). Il s’agit en principe d’un toponyme avec le sens de talus, butte. À noter cependant que Ridel est mentionné comme nom de personne au XIIe siècle : Ridel, seigneur d’Azay, a ainsi donné son nom à la commune d’Azay-le-Rideau (37). Le nom de personne devrait correspondre à la racine germanique rid (= chevaucher). Diminutif : Ridelet (71).

61 personnes sur 8 générations
de Louis XIV à la 5e République

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Les BOULEAU viennent de la Mayenne des Pays-de-la-Loire et ont tous vécus autour de Laval sauf ma grand-mère qui est née à Rouen en Seine-Maritime. De Louix XV à Louis Napoléon Bonaparte, ils exerceront des métiers autour du bois (fendeur de bois, scieur de long, bûcheron, merrenier, charpentier).

Bellay : Surtout porté dans l’Ouest (35), désigne celui qui est originaire d’un lieu-dit le Bellay (= lieu où pousse le bouleau).

80 personnes sur 11 générations
d’Henri IV à la 3e République

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Les COTTY sont Bretons ou plus exactement des Finistériens et beaucoup ont consacrés leur vie à la manufacture des tabacs de Morlaix. Certains seront passés d’ouvrier à contremaître. Ils se sont tous remariés au moins une fois. J’ai pu remonter beaucoup plus loin pour la branche COTTY, grâce au travail réalisé par le Centre généalogique du Finistère.

Coty : Quand il est porté dans le Finistère, le nom s’écrit aussi Cotty. C’est un toponyme relativement courant signifiant « la vieille maison » (kozh = vieux + ti = maison). On trouve des hameaux appelés Cotty à Kerlaz, Plougasnou et Plouyé (29).

81 personnes sur 13 générations
d’Henri II à la 3e République

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Les HAMELET viennent du Calvados, de la région autour de Caen et seront tous meuniers de Louis XV jusqu’à Louis Napoléon Bonaparte. Ils n’auront besoin de se marier qu’une seule fois pour que j’apparaisse en bout de filiation.

Hamelet : Porté en Normandie (27, 76), devrait être une toponyme, diminutif de hamel (= hameau).

52 personnes sur 7 générations
de Louis XIV à la 3e République

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Arbres généalogiques sur mesure

Le dernier ancêtre

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Le dernier ancêtre

Sur Twitter, je préparais mon #1J1Ancetre* :

Il y a 311 ans, le 25/10/1707 se marièrent à Doudeville (Seine-Maritime) Jean #RIDEL (Sosa 256) et Marthe #DORÉ (Sosa 257). Jean est le dernier ancêtre connu portant mon nom. Je n’ai pas encore déchiffré les actes disponibles #Genealogie #1J1Ancetre …

Et je me suis aperçu que tout ce que je voulais dire sur cet ancêtre débordait largement du format Twitter même avec 280 caractères.

Jean Ridel est le plus ancien ancêtre connu portant mon nom de famille. Je n’ai pas encore trouvé ni le temps ni la force de déchiffrer les registres d’état civil pour remonter encore plus loin dans le temps. Sur certaines pages, l’encre y est totalement délavée !

Il serait né entre 1680 et 1681 à Doudeville mais depuis que je côtoie d’autres généalogistes sur Twitter, je ne crois plus à la véracité de l’âge de 63 ans annoncé sur son acte de décès.

Jean RIDEL
N° Sosa :
Voir la fiche
Père :
Mère :

Je profite de l’occasion pour demander si quelqu’un peut m’aider à compléter ma transcription de cet acte de mariage du 25 octobre 1707. (On peut cliquer sur l’image pour une plus grande taille)

geneagraphe imprimer arbres généalogiques acte de mariage RIDEL DORÉ
3E 0099 – 1700-1710 – Doudeville – 132/174 – Mariage RIDEL Jean & DORÉ Marthe

Le 25 octobre an 1707 après les fiançailles et publications
des bans par trois différents fois sans empêchements Moy
x Alexandre vicaire de ce lieu xxx dans cette église
Jean Ridel et Marthe Doré et xxx
xxx par paroles de x conjoint au mariage xxx

Suivent :

  • la marque de Marthe Doré ;
  • la marque de Jean Ridel ;
  • la signature de Louis Doré ;
  • la signature de Pierre Ridel ;
  • la signature de Charles x ;
  • la signature de Jean x (Hamel ?).

À noter la mention verticale dans la marge des noms des mariés, ce qui je crois, est assez inhabituel.

Et puis qui peuvent être ce Pierre Ridel et ce Louis Doré ? Les pères respectifs des mariés ? J’ai de grands doutes car les parents à cette époque, ont la fâcheuse habitude de décéder avant le mariage de leurs enfants. En plus, ils signent alors que les mariés ne savent pas. C’est très étrange d’avoir des parents plus éduqués que leurs progénitures.

En tous cas, cette signature est la plus ancienne trace « palpable » du passage de ma lignée Ridel sur cette terre ! Peut-être que finalement c’est ce Pierre, le dernier ancêtre connu. En tous cas ça vaut la peine d’écrire un billet de blog 🙂

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#1J1Ancetre : Sur Twitter chaque jour, je participe au hashtag #1J1Ancetre et aussi au #1J1Collateral. On poste au jour anniversaire, le nom, le lieux et l’intitulé de l’évènement d’une personne de son arbre. Certains joignent comme moi la photo de l’acte d’état civil mais on peut poster aussi une photo de la maison de l’ancêtre, ou une carte de France, etc.

Arbre agnatique

Se tromper d’épouse

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Se tromper d’épouse

En mettant à jour mon arbre généalogique « Charlemagne – Ridel »,  je me suis aperçu que je m’étais trompé de filialisation  pour Hugues Capet. Sa mère n’est absolument pas Rohaut du Maine ce qui était bien pratique pour remonter à Charlemagne et en plus elle cumulait les ascendances carolingienne et robertienne.

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Je me suis tout simplement trompé d’épouse pour Hugues le Grand, père de Hugues Capet qui s’est marié successivement :

  • en 914 avec Rohaut du Maine, fille de Roland comte du Maine ;
  • en 926 ou 927 avec Eadhild de Wessex ;
  • en 937 ou 938 avec Hedwige de Saxe ;
  • en 949 avec Raingarde de Dijon (c’est son authentique prénom).

La mère de Hugues Capet est la troisième, Hedwige de Saxe et n’est pas une descendante du grand Charlemagne.

Pendant quelques minutes, je découvrais que Charlemagne n’était pas mon ancêtre. Ça ne remplaçait pas « le prestige » d’un Hugues Capet ou d’un Hugues 1er, d’un Robert II le Pieux, d’un Henri 1er, d’un Philippe 1er, d’un Louis VI le Gros, d’un Louis VII le Jeune ou d’un Philippe Auguste, d’un Louis VII le Lion, voire même d’un Saint Louis. Sans parler du prestige d’être un héritier du premier des Bourbons ! J’étais tout désappointé et inconsolable.

Et puis, hourra !

Le grand-père du grand-père de la mère de Hugues le Grand, Béatrice de Vermandois, est un descendant de Charlemagne. #PépéPower

Béatrice de VERMANDOIS
N° Sosa :
Voir l arbre
Père :
Mère :

Et donc, Charlemagne est redevenu mon ancêtre !

Comme quoi en généalogie, mieux vaut re-re-re-re-vérifier ses sources plutôt deux fois qu’une. J’avais bien vérifié le bas de mon arbre, l’embranchement entre mes nobliaux en fin de parcours et mes roturiers argentés mais le haut de l’arbre c’était bien plus compliqué que prévu notamment pour ne pas se tromper d’épouse.

Alors c’est non sans émotion que je vous présente, l’arbre d’ascendance (corrigé) de mon grand-père Georges Ridel jusqu’à Charlemagne.

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Arbres généalogiques sur mesure

 

 

 

 

Lire un arbre généalogique

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Lire un arbre généalogique

Lire un arbre généalogique demande un peu de concentration. Au delà de l’émerveillement tout relatif à découvrir un nombre incalculable d’ancêtres et de dates, il convient souvent de prendre un peu plus de temps et d’attention pour y déceler des histoires d’hommes et de femmes.

De Yves à Yvette, 13 générations en 385 années

Pour construire l’arbre ci-dessous, je suis parti de ma mère, Yvette Cotty, pour arriver au premier « Cotty* » recensé, le prénommé Yves né vers 1546. Au delà de François 1er, il est impossible de retrouver des actes écrits sauf pour les ancêtres qui s’inscrivent dans la grande Histoire.

J’ai reporté également tous les conjoint(e)s ainsi que tous les frères et sœurs que j’ai trouvés. J’obtiens alors un arbre à 83 individus pistés dans les archives en ligne ou via les bases de données du Centre généalogique du Finistère.

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De la Bretagne à la Normandie

Les Cotty sont avant toutes choses Bretons ou plus exactement et exclusivement Finistériens et localisés sur trois villes : Morlaix (Ploujean), Plouézoc’h et Plougasnou. Le premier Cotty voyageur est Jean Marie qui épouse Marie Jeanne Huet à Morlaix en 1874 et filent au Havre en Normandie pour la naissance de leur fils Fernand Jean Francis, le 11 septembre 1875. C’est mon arrière-grand-père maternel (Sosa 12**).

Voilà pour les grandes lignes de l’histoire de la famille, lignée, clan des Cotty. Il convient ensuite de se pencher plus en détails sur certains individus ou sur certaines caractéristiques comme la même profession, en un même lieu de toute une famille. Il faut d’ailleurs que je me documente sur l’importance de la manufacture des tabacs à Morlaix qui a fait vivre mes ancêtres, leurs frère et leurs oncles sur 3 générations !

Puis j’ai découvert une histoire un peu dure sans que j’en connaisse les causes. Elle s’est déroulée à la fin du règne de Louis XIV.

L’année 1708

Hervé Cotty – Sosa 768 :

C’est le petit dernier d’une fratrie de 10 en comptant sa demi-sœur qui a 26 ans quand lui voit le jour le 1er septembre 1676 à Plouézoch.
À 27 ans, Il se marie le 15 février 1703 à Plougasnou avec Anne Allain. Une année passe et le premier enfant arrive, c’est une petite Marguerite suivie rapidement de Yves en 1704 et des jumeaux Jean et Jeanne en 1708.

Et puis, je ne sais pas quel mauvais sort s’abat sur sa famille mais l’année 1708 est particulièrement cruelle.

Les jumeaux naissent le 3 janvier puis Jeanne meurt le 9 janvier, son frère Jean décède le lendemain le 10, ils n’auront vécu que 6 et 7 jours.
Puis son épouse Anne décède à son tour le 16 janvier à 31 ans et dix jours plus tard c’est sa première fille Marguerite âgée de 4 ans qui décède le 26 janvier.
En moins d’un mois, il perd sa femme et trois de ses enfants. Il ne lui reste plus qu’un seul fils, Yves. Il a tout juste 2 ans et c’est mon Sosa 384.

Hervé ne reste veuf cependant que 7 mois et épouse en seconde noce Perrine Féat, le 13 août 1708. De cette union naît une petite Marie en 1709 puis Anne en 1712, Jacquette en 1714 et Louise en 1718. Que des filles !
C’est à l’âge de 45 ans que finalement Hervé COTTY meurt à Plougasnou. Heureusement pour moi, le petit Yves a survécu à tout ça et a perpétué la lignée de cette branche.

Hervé COTTY
N° Sosa :
Voir l arbre
Père :
Mère :

Apprendre à lire un arbre généalogique

Vous ne regarderez plus jamais un arbre généalogique comme avant, enfin c’est ce que je vous souhaite. Apprendre à lire un arbre généalogique permet de remarquer des singularités dans les dates, les noms, les lieux et de découvrir des histoires particulières au sein d’une grande saga qu’est l’histoire de votre famille.

Une autre histoire : un ancêtre joueur


*Cotty : J’ai conservé une seule orthographe pour plus de clarté mais « Cotty » s’écrira aussi avec un seul « t » ou « Cozti » ou « Le Couty » ou bien encore « En Cotty » selon les époques et les curés.

 

** Sosa : La numérotation de Sosa-Stradonitz est une méthode de numérotation des individus utilisée en généalogie permettant d’identifier par un numéro unique chaque ancêtre dans une généalogie ascendante. Vous êtes le numéro 1, votre père le 2, votre mère le 3, les grand-parents 4,5,6,7, etc.

 

Arbre agnatique

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Arbre agnatique

Un arbre agnatique ou lignée agnatique reprend l’ascendance mâle d’une personne, celle qui transmet le patronyme à ses enfants à la différence d’une lignée cognatique qui reprend uniquement les épouses ou mères d’une personne.

J’ai mis à jour mon arbre à partir de mon père jusqu’à la huitième générations en l’élargissant aux épouses, à la fratrie et demi-frères et demi-sœurs. En bleu foncé mes ancêtres avec en blanc les épouses et les fratries puis en nuances de gris on trouve les autres collatéraux.

« Les collatéraux » n’est pas un terme péjoratif, il désigne simplement les personnes représentées dans un arbre généalogique qui ne sont pas des ancêtres.  En clair, ils auraient très bien pu ne pas naître que vous existeriez quand même.

On aperçoit notamment mon ancêtre joueur, Adrien Guillaume Ridel qui n’a pas de photographie.

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